In major streets, body flames, for evil spirits ... [ Alicia ]

Aïnestriah ___ PV___ Alicia


X. Dans la Forêt Noire le crissement des brindilles sous mes bottes devint assourdissant. Je leva la tête et regarda tout autour de moi, *toujours aussi maléfique cette forêt* pensai-je avec un sourire à demi-cruel, j'avançais sans perdre de temps dans cet immense amas de végétation sombre. Les ronces me griffaient les chevilles; les premières perles de sang commençaient à suinter. Pourtant je ne m'en souciait pas le moins du monde. Progressant avec rapidité dans l'épaisse forêt que je connaissais sur le bout des doigts je flairai le délicieux parfum d'une biche. La traque commençait ... Je flairai la piste fraîche avec une envie pressante, mon pas se transforma en trot souple et lugubre. Je m'arrêta devant le harem. Un énorme cerf devnt moi, il bramait de toute sa voix. Les biches en chaleur broutaient en agitant leur petite queue. Elle étaient prête à recevoir ce qui leur permettrait d'avoir un faon. Malheureusement, l'une d'elle ne pourrait plus après que je l'aurai égorgée. Je me tapis dans l'ombre, immobile et face au vent, mon odeur ne me trahirais pas je le savais, elle était porté vers l'arrière et l'humiditée qui régnait masquait mes propres effluves. Mon court pelage noir était parfait, il se confondait dans ces bois maléfiques, maléfiques comme moi. J'avais enlevé la vie à beaucoup d'arbres et de jeunes pousses pour retrouver une santé de fer. Je sauta sur ma proie et enfonça mes crocs dans sa gorge, recoltant le merveilleux nectar qui s'offrait à moi. Le troupe déguerpit pendant l'attaque, la biche prise au piège mourut pendant l'éttoufement. Mon corps lupin redevint humain. Je pris une dague serti de fins rubis et découpa sa chaire succulente. J'enfouis dans mon cabas la viande récoltée et pris des morceaux de peau. Je mangea le coeur encore chaud de la femelle et enleva les viscères que je garda, emballées dans des feuilles mortes ensuite enfouies dans mon sac, cela servirait à nourir Reïdan ma panthère noire restée à la caverne.

X. Une silhouette féminine aux allures félines se découpa dans l'ombre d'une ruelle. D'un pas léger elle gagna la foule, habillé d'un cape en cuir et un chaperon marron qui cachait sa tête. Le soleil était dur, les odeurs de la rue commerçante étaient fortes et désagréables. Pourtant la femme n'avait pas l'air de s'en soucier. Elle se déplaçait en toute grâce vers un petit étalage de pommes. Le vendeur était un maigre vieillard édenté. Quand il se retourna, la jeune femme plongea sa main sur une pomme rouge à l'apparence excellente. Elle l'enfouit sous son épaisse cape et fila rapidement vers le marchand de tissu. En chemin elle vola une bourse pleine d'écus à un homme costaud. Aïnestriah regarda les tapis brodés, les chemises en soie, les capes en velours, toute cette richesse lui donnait envie de vomir. Elle jeta un œil sur les différents textiles et passa sa route. Continuant sa petite balade entre les vendeurs elle regardait ce qui l'intéressait et piquait quelques objets par ci par la tout en s'assurant de ne pas être vue par la foule. Soudain elle fût piquer par une pointe de peur, les gardes faisaient des rondes dans la grande rue commerciale ! Elle marcha au rythme des Archadangiens et gagna rapidement les remparts. Elle se métamorphosa en fouine et disparut entre deux pierres dans un joli trou. Mais celui-ci était déjà habité par un énorme rat noir et sa compagne un peu plus claire. Il lui sauta dessus et Aïn' se contorsionna pour échapper à sa morsure. Le corps de la fouine devint brûlant et celui du rat glacé. Le pouvoir du contrôle de température faisait son effet, le pauvre petit rongeur se brula quand il toucha la tête du mustélidé. Le contrôle mental de la fouine commençait lui aussi à apparaître, il souleva la masse du gros rat et l'envoya s'exploser contre l'autre mur. Aï' et en profita pour sortir de sa cachette et sauta sur le toit d'une des demeures. Elle descendit des tuiles rouges en sautant de fenêtre en fenêtre et arriva en bas. La ruelle était dégoutantes, les ordures jonchaient le sol de pierre, les odeurs étaient infâmes. Le pire sans doute étaient tout ces chiens errants qui dévalisaient les détritus comme de vulgaires voleurs de viandes. Aïnestriah se dépêcha de quitter ce lieu et d'aller se fondre encore une fois dans la foule. Elle avait repris forme humaine dans cette ruelle malodorante. L'amas de gens se resserrait encore quand une troupe de soldat passa, la jeune femme se cacha un peu plus sous sa cape et avança un peu plus vite. Elle observa aux alentours dans la marée de citoyens et vit alors une autre femme, elle détecta son énergie magique et l'appela mentalement:
- Je suis la femme sous une cape de cuir et un chaperon marron.
Elle dévoila ses dents blanches quand l'autre l'aperçut enfin. Aïn' se faufila dans une autre rue et attendit que l'autre fille la suive ...